Article 2

   Une esclave vint me réveiller. Il était l'heure de se lever. Je descendis prendre mon jentaculum avec ma mère. Le repas ne comprenait qu'une simple coupe d'eau pour ne pas grossir.

   Sur le chemion de l'école, j'aperçus des jeunes hommes qui se rendaient au stade pour s'entrainer. Arrivé à destination, je retrouvais mon amie Cassandre, fille d'un riche consul.

   "J'ai une très bonne nouvelle à t'annoncer, mon amie ! s'écria ma compagne.                                          

   - Eh bien, vas-y parles ! Je suis toute ouïe !

  - Je vais bientôt me marier !

  - Comment ?!? Mais avec qui ? m'exclamais-je

  - Avec le fils d'un ami sénateur de mon père.

  - Mais quel âge a-t-il ?

  -Hum... il me semble que Julius (tel est son nom) a 20 ans, dit-elle d'un air rêveur."

   Je ne comprenais pas son enthousiasme. Comment pouvait-on être heureuse d'un mariage arrangé.

   " L'as-tu déjà rencontré ?

   - Oui, il est assez beau. Bien proportionné, des cheveux blonds mi-longs avec des yeux bleus comme la mer. Il m'a paru gentil, doux et attentioné avec sa famille. Il m'a l'air bien éduqué.

   - Un homme parfait en quelque sorte, dis-je

   - C'est vrai."

   Elle regarda quelques instants dans le vide avan de me reparler.

   "Et-toi ? Quand vas-tu te marier ?"

Le souvenir, désagréable, d'une conversation avec mon père me revint en mémoire.

   "Psychényx, viens me voir je te prie.

   - Que désirez-vous, père ? m'enquis-je.

   - Tu approches de l'âge où je dois te trouver un mari.

   - . . .

   - Ne t'inquietes pas, je rechercherais pour toi un mari qui ne te maltraitera pas."

Le professeur arriva et nous allâmes en cours. Je n'écoutai que d'une oreille, l'idée d'un mariage me taraudait.

   La journée passa sans que je ne m'en rendis compte. De retour chez moi, je découvris que nous avions des visiteurs. Alors que je m'apprêtais à partir dans ma chambre, mon regard se posa sur le plus bel être que la terre ait jamais porté, un véritable dieu du nom de Caïus ...