Psychényx

   Alors que je m'interrogeais sur le pourquoi du comment du comment du pourquoi, je me rendis compte que la nuit était tombée, et qu'il fallait que j'aille rejoindre Cassandre.

  Alors que j'arrivais sur la colline, je vis une petite silouhette repliée sur elle. C'était Cassandre !

  - " Psychényx !!!!

  - Quoi ?!?

  - L'heure est grave, nous n'allons plus pouvoir continuer comme ça ..., me dit-elle d'un ton grave

  - Pourquoii ?!? Que ce passe-t-il ? Quelqu'un t'as fait du mal ?, je commençais à avoir peur

  - Non non

  - Alors qu'est-ce qu'il y a ?!

  - Il y a qu'il n'y a plus de CHOCOLAT !!!

  - QUOIIIIIII ?!? Nan !! IMPOSSIBLE ! Comment allons nous faire ?!?

  - Justement il n'y a plus rien à faire ...

  - Alors il va falloir que nous nous decidions à sauter", dis-je l'air grave

   C'est ainsi que ce termine mon histoire. Nous avons toutes les deux sautées de la colline et sommes mortes 1900 km plus bas.

FIN

  Aujourd'hui c'était jour de marché. Tous au forum ! Je partis donc avec ma mère, ma soeur ( qui était venu nous rejoindre ) et une esclave pour faire mes achats. Je souhaitais acquérir ce nouveau tissu égyptien que tout le monde s'arrachait pour que mes esclaves m'en fassent une toge. Ou, plus exactment, ma mère souhaitait ce nouveau tissu égyptien que tout le monde s'arrachait pour que mes esclaves m'en fassent une toge. Nuance !! 

   Alors que nous allions de marchands en marchands, je vis Cassandre et ... Julius !! ( enfin je crois que c'était lui, car il était grand, beau, et ses cheveux étaient blonds et mi-longs )

- " Psychényx !!!

- Salut Cassandre ...

- Je dois y aller, mais rendez-vous à la tablette sacrée ce soir quand il fera sombre," me chuchota-t-elle avant de retourner vers son fiancé.

  Cela m'intrigua qu'elle me donne rendez-vous à la tablette sacrée car c'était l'endroit où l'on se donnait rendez-vous lorsque l'une de nous avait un problème. Mais quel problème pouvait-elle avoir ?!?

Une armée de lapins roses m'encerclait. Ils avaient d'énormes yeux rouges et leurs dents aiguisées ne faisaient aucun doute sur le sort qu'ils me réservaient. Des lapins carnivores ! Horreur !

Je me réveillais en sursaut, trempée de sueur . Je détestais le rose. Non, je l'avais en horreur (comme les lapins). "Bam" ! J'étais tombée du lit. Je vis en m'approchant de ma porte, une lumière. Sur le  mur, on pouvait apercevoir l'ombre d'un homme. Mon père ? Il marchait à pas de loup, se retournant pour surveiller ses arrières. Curieuse, je décidai de le suivre. Je sortait en prenant garde de ne pas faire de bruit. Il se dirigeait vers dans la cuisine. Il alluma la chandelle, je pus apercevoir son visage. J'eus un choc. Caïus ! Mais que faisait-il là en pleine nuit ? Je me mis à envisager des scénarios tous plus fous les uns que les autres. Je le vis s'approcher de l'argenterie. Voleur ?!? Ah ouf, il se détourna et s'approcha de la carafe de vin. Alcoolique ?!? (Je ne croyait pas qu'une personne si jeune puisse déjà être alcoolique)Mais non, il prit la carafe d'eau. Il but. Il traversa la pièce, je ne le voyais plus que de dos, et il se retourna avec... un couteau ! Assassin ?!?  Il coupa seuleument un bout de pain pour essuyer ses lèvres pulpeuses. Ca y est, j'étais folle. J'entrepris de retourner dans ma chambre pour me rendormir (j'en avais vraiment besoin !!) mais alors que je partais, le plancher craqua.

  - " Qui est là ?,dis Caïus en m'attrapant par le bras, Ah Psychényx ! Tu m'as fait peur !

  - Oh désolée, bredouillai-je en sentant mes joues virer à l'écarlate. Je ... J'ai vu une ombre et je me suis demandé qui c'était.

  - Ah ... Désolé je venais juste me désaltérer et manger un petit peu.

  - Bien, dans ce cas, je vais retourner me coucher.

   J'essayais de monter dignement les escaliers mais ( malheuresement ) je me pris les pieds dans ma chemise de nuit et m'étalai dans les escaliers. Caïus vînt m'aider à me relever. Autant vous le dire, j'étais honteuse. Il me fit un sourire éclatant ( colgatus ? ô_O ) et me remis sur pieds. Je me hâtais de retourner dans ma chambre trop honteuse pour le regarder en face.

   Mon père m'appelait ; je ne répondais pas, mes yeux étaient rivés sur celui que j'aurais pu regarder des jours entiers sans me lasser. Il tourna la tête, me vit, plongea son regard dans le mien. Je retenais ma respiration, rougis. Voyant mon embarras, il rit et mon père vint me rejoindre :

   "Ah, Psychényx ! Te voilà. Nous t'attendions.

  - Bah ... me voilà, dis-je embarassée.

  - Je te présente, Caïus Manlius. Il est le fils d'un de mes amis. Nous allons l'héberger quelques temps. J'espère donc que vous vous entendrez bien.

  - Bien sur, père.

- Maintenant, va aider ta mère à préparer notre repas de ce soir.

   Je partis donc, laissant derrière moi l'image de ce beau jeune homme ( pas poilu et sans barbe garde-manger ! )

    Le soir, après avoir mangé, je partis me coucher pour pouvoir réflichir au calme sur toute cette journée. Et si c'était à cet homme que j'étais promise ? L'image que je m'étais faite de mon futur mari ne lui ressemblait pas du tout ...

   Je voyais déjà mon mari comme un homme avancé dans l'âge ( c'est à dire très vieux par rapport à moi ), avec de ces petits boutons d'où partent des petits poils un peu partout sur le visage. Chauve, avec une barbe garde-manger ( c'est-à-dire une barbe où se perdent les aliments qui tombent de la bouche ... )et des yeux qui se disent " bonjour !" ( c'est à dire qu'il louche.)Assez loin de l'Appollon qui allait vivre dans mon humble demeure pendant une durée indéterminée.

   Une esclave vint me réveiller. Il était l'heure de se lever. Je descendis prendre mon jentaculum avec ma mère. Le repas ne comprenait qu'une simple coupe d'eau pour ne pas grossir.

   Sur le chemion de l'école, j'aperçus des jeunes hommes qui se rendaient au stade pour s'entrainer. Arrivé à destination, je retrouvais mon amie Cassandre, fille d'un riche consul.

   "J'ai une très bonne nouvelle à t'annoncer, mon amie ! s'écria ma compagne.                                          

   - Eh bien, vas-y parles ! Je suis toute ouïe !

  - Je vais bientôt me marier !

  - Comment ?!? Mais avec qui ? m'exclamais-je

  - Avec le fils d'un ami sénateur de mon père.

  - Mais quel âge a-t-il ?

  -Hum... il me semble que Julius (tel est son nom) a 20 ans, dit-elle d'un air rêveur."

   Je ne comprenais pas son enthousiasme. Comment pouvait-on être heureuse d'un mariage arrangé.

   " L'as-tu déjà rencontré ?

   - Oui, il est assez beau. Bien proportionné, des cheveux blonds mi-longs avec des yeux bleus comme la mer. Il m'a paru gentil, doux et attentioné avec sa famille. Il m'a l'air bien éduqué.

   - Un homme parfait en quelque sorte, dis-je

   - C'est vrai."

   Elle regarda quelques instants dans le vide avan de me reparler.

   "Et-toi ? Quand vas-tu te marier ?"

Le souvenir, désagréable, d'une conversation avec mon père me revint en mémoire.

   "Psychényx, viens me voir je te prie.

   - Que désirez-vous, père ? m'enquis-je.

   - Tu approches de l'âge où je dois te trouver un mari.

   - . . .

   - Ne t'inquietes pas, je rechercherais pour toi un mari qui ne te maltraitera pas."

Le professeur arriva et nous allâmes en cours. Je n'écoutai que d'une oreille, l'idée d'un mariage me taraudait.

   La journée passa sans que je ne m'en rendis compte. De retour chez moi, je découvris que nous avions des visiteurs. Alors que je m'apprêtais à partir dans ma chambre, mon regard se posa sur le plus bel être que la terre ait jamais porté, un véritable dieu du nom de Caïus ...

Je ne voyais pas l'intérêt de ce jeu barbare. Deux hommes qui s'entretuent et un peuple qui s'émerveille ... cela n'a aucun sens ! Dire que j'ai souhaité venir assister à ce spectacle sanglant. Sur le chemin de ma maison, je réfléchissais à ce que seraient devenus ces hommes s'ils avaient pu choisir leur destin.

   "Psychényx !"

   Une voix familière me sortit de ma rêverie. Ma mère m'indiquait que nous étions arrivés à notre demeure. j'aperçus mon frère Marcus rentrer en courant pour aller jouer avec ses soldats de bois. Je montais dans ma chambre pour finir mon canevas.

   Ma soeur et son mari, un homme beau et riche, venaient d'arriver et cela donna le signal que nous attendions pour aller manger. Agamensis, mon beau-frère, avait apporté des plats. Préparés par ses esclaves. Il offrit à mère un bracelet en or provenant de Grèce. Toute cette richesse me dégoûtait. Ses vêtements démontraient clairement que le manque d'argent n'était certainement pas un problème pour lui. Je n'avais rien contre lui mais cette différence imposée par la société entre riches et pauvres m'indignais.